Un fait divers plutôt hallucinant s’était récemment déroulé à Dubai. 3 hommes ont été condamnés par le souverain de la ville à nettoyer pendant trois mois le zoo de la ville pour avoir donné en pâture à des chiens un chat vivant. S’ils avaient effectué leur acte ignoble en toute discrétion, ce fait divers n’aurait sans doute pas pris autant d’ampleur.
Cependant, ils ont quand même eu le culot de filmer la scène et de le partager sur les réseaux sociaux. Une erreur fatale qui leur a coûté cher. La vidéo a en effet été largement partagée sur les médias sociaux, créant ainsi une telle polémique, que le souverain de Dubai Cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum a dû intervenir.
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Une vidéo malencontreuse
Sur cette fameuse vidéo, on peut voir un individu encourager deux rottweillers à dévorer vivant un pauvre chat vraisemblablement pour le punir. On peut d’ailleurs entendre une autre voix braillant : «T’as mangé des pigeons et des poules ? » avant d’ordonner aux deux chiens de le manger. Cet acte est-il de ce fait justifié compte tenu du fait que le minet a englouti des volatiles, ou s’agit-il tout simplement d’un acte de barbarie ?
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Selon le bureau d’information du gouvernement de l’émirat : « Ces personnes ont commis un acte de sauvagerie en violation à des principes humains et en contradiction avec nos valeurs et notre religion ». Il ne faut pas oublier que comme en France, un abus sur des animaux peut être puni d’une peine de prison et d’une amende à Dubai.
Cependant, on ignore s’il s’agit d’une peine de substitution ou non. Cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum a tout simplement ordonné que les responsables de la mort du chat effectuent des travaux d’intérêt général. Des travaux qui consistent à nettoyer pendant 3 mois à raison de quatre heures par jour le zoo de Dubaï. Une peine peut-être un peu légère, surtout pour les défenseurs des droits des animaux, offusqués par la vidéo partagée sur les réseaux sociaux.
La maltraitance est punie
Heureusement, la maltraitance sur un animal est passible de sanction sévère en France. Selon la loi, les sévices graves ainsi que les actes de cruauté sont punis de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende. Par ailleurs, les atteintes à la vie ou à l’intégrité de l’animal peut entrainer 450 € d’amende au mieux, si la blessure ou la mort de l’animal a été entrainée par une maladresse, une imprudence, une négligence, un manquement ou tout simplement par une faute d’inattention. Sinon, si la blessure ou la mort de l’animal a été volontaire, l’amende est de 1 500 €, allant jusqu’à 3 000 € en cas de récidive.
Quoi qu’il en soit, si l’on remarque un quelconque signe de maltraitance envers les animaux que ce soit domestique ou autres, on peut tout de suite alerter les autorités, les services vétérinaires de la Direction départementale de protection des populations ou encore les associations de protection animale. On peut être effectivement sûr que la peine encourue pour un même acte sera beaucoup plus sévère en France que celle décidée à Dubai. Nul besoin d’un voyage à Dubai pour s’en convaincre.
Des peines alternatives pour les délits mineurs
En plus des travaux d’intérêt général, Dubaï propose aussi d’autres peines alternatives pour les délits mineurs. Il peut s’agir de la mise en place de bracelets électroniques ou encore de l’imposition d’un couvre-feu. Ces mesures sont souvent prises à l’encontre des personnes ayant commis des infractions routières telles que le dépassement du taux légal d’alcoolémie au volant.
Le port du bracelet électronique est une mesure alternative qui permet aux autorités dubaïotes de surveiller davantage les activités quotidiennes du contrevenant. Cela offre aussi une solution moins coûteuse pour la gestion pénitentiaire consistant en la détention physique en prison, dont le coût représente un fardeau considérable pour les finances publiques dans n’importe quel pays.
Quant au couvre-feu, il s’agit généralement d’une interdiction totale ou partielle de sortie pendant une période spécifique. Cette alternative est souvent proposée pour limiter les récidives et éviter toute possibilité de trouble pouvant découler directement du délit initial.
Toutefois, ces mesures peuvent être perçues comme sévères par certains observateurs et défenseurs des droits humains qui y voient là une atteinte à leur liberté individuelle alors qu’il ne devrait pas y avoir lieu de choisir entre liberté individuelle et responsabilité personnelle dès qu’une infraction a été commise. Il est donc impératif que des garanties soient mises en place afin de s’assurer que les mesures alternatives respectent les droits et évitent toute forme d’abus.
Il apparaît que Dubaï a su trouver un compromis entre les sanctions traditionnelles telles que la prison et des peines alternatives plus novatrices pour lutter contre la criminalité mineure. Ces initiatives peuvent inspirer d’autres pays tout en prenant garde à adapter ces solutions aux réalités propres à chaque pays dans le respect des libertés individuelles et du droit fondamental par excellence qu’est celui de se voir accorder une deuxième chance.
Les travaux d’intérêt général ne sont pas simplement une punition. Ils peuvent aussi être bénéfiques pour la société en offrant une occasion aux contrevenants de se racheter et de contribuer positivement à la communauté.
Effectivement, les personnes condamnées à des travaux d’intérêt général ont l’occasion de se réadapter socialement, notamment grâce à leur interaction avec le personnel encadrant ainsi qu’avec les autres délinquants contraints aux mêmes tâches. Les travailleurs sociaux qui supervisent ces programmes encouragent souvent les participants à s’impliquer dans des activités positives afin de changer leur mode de vie et d’éviter toute forme de récidive.
Dans ce contexte, Dubaï a mis en place un certain nombre d’initiatives visant à aider les contrevenants ayant effectué des travaux d’intérêt général à reprendre le droit chemin. Effectivement, certains centres proposent désormais un suivi post-pénal qui vise essentiellement l’insertion sociale et professionnelle du concerné.
Cela permet non seulement aux ex-détenus ou ex-condamnés, mais aussi aux anciens travailleurs sur projets alternatifs comme celui-ci, d’accéder plus facilement au marché du travail • une étape importante pour éviter toute forme de récidive • mais aussi d’être informés sur leurs droits fondamentaux tout au long du processus judiciaire dont ils font partie intégrante.
Il faut toucher tous les publics intéressés. Cela permettra à la population de mieux comprendre les initiatives engagées par l’État et surtout leur impact sur le développement social, économique et politique du pays.
Dubaï a mis en place des programmes novateurs pour lutter contre la criminalité mineure en proposant des alternatives aux peines traditionnelles telles que la prison. Les travaux d’intérêt général ont prouvé leur efficacité non seulement en tant que punition, mais aussi comme moyen de réadaptation sociale qui peuvent offrir une nouvelle chance et un nouveau départ à ceux qui ont commis un délit tout en respectant leurs droits fondamentaux.