Il y a quelques jours encore, le gouvernement a annoncé vouloir travailler sur une nouvelle forme de vignette afin de taxer maintenant les camions français. Si au début la décision devait juste s’appliquer aux camions qui ne font que traverser la France, elle s’est ensuite élargie. C’est bien tous les poids lourds qui sont désormais concernés. Cependant, l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) est bien décidée à s’y opposer. Elle s’étonne d’ailleurs que des raisons de financement d’infrastructure aient été invoquées, alors que la branche paie déjà 39 milliards d’euros de taxes juste pour assurer l’entretien des infrastructures routières.
Transports routiers : pourquoi une vignette pour poids lourds ?
C’est au mois de mai dernier que la ministre des Transports Élisabeth Borne avait déjà annoncé que le gouvernement était en train de travailler à une vignette pour que les transporteurs routiers contribuent au financement des infrastructures. Si à l’époque l’annonce s’était faite de manière brève, on vient d’avoir plus de précision sur ce sujet. En effet, il y a quelques jours à peine, le gouvernement français a annoncé son projet de vignette qui vise les camions, par l’intermédiaire du ministre de la Transition écologique. Cette décision a été prise dans le but de mieux assurer le financement des infrastructures.
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François de Rugy a d’ailleurs insisté sur la nécessité de dégager des ressources pour financer les investissements sur le réseau routier et ferroviaire. Mais l’Organisation des transports routiers européens compte bien s’opposer à cette décision.
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Un refus catégorique de la part de l’OTRE
Pour l’Organisation des transports européens (OTRE), il serait hors de question d’accepter cette décision. Aucun conducteur français ne va s’y plier, qu’il s’agisse des transporteurs du Groupe Ottaviani, ou d’autres conducteurs. Car tout simplement, le transport routier s’acquitte déjà de 39 milliards d’euros (hors TVA et péages routiers), de taxes, redevances et prélèvements divers (dont 7 milliards pour les seuls poids lourds) pour l’entretien d’infrastructures routières non concédées.
Le pire dans tout cela c’est que seuls les 13,3 milliards d’euros auraient été investis dans l’entretien des routes. Mme Berthelot va plus loin en soutenant qu’il serait peut-être temps que l’État apprenne à mieux dépenser l’argent qu’il reçoit et que « ce n’est certainement pas à ceux qui payent que l’on doit faire payer le prix de ceux qui n’ont pas investi depuis cinq ans ». D’après l’OTRE, rien ne sera acceptable pour le transport routier tant qu’on n’aura pas abouti à un isocoût pour les entreprises françaises.